Association des Maires et Élus de l’Ariège

Association des maires de l'ariège

Observatoire de la démocratie de proximité AMF-CEVIPOF/SciencesPo

Observatoire de la démocratie de proximité AMF-CEVIPOF/SciencesPo
Observatoire de la démocratie de proximité AMF-CEVIPOF/SciencesPo lundi 21 novembre 2022

L’Observatoire de la démocratie de proximité, créé par l’AMF et le CEVIPOF/SciencesPo, interrogera chaque année jusqu’aux municipales de 2020 les maires de France et un échantillon représentatif de Français pour comprendre leurs attentes et leur représentation du rôle de la commune.

Note de synthèse 2022 :
Inquiétudes d’un monde qui vient
Une crise succède à l’autre. Lors de la précédente enquête réalisée par le CEVIPOF et l’AMF en 2020, la gestion de la crise sanitaire était au coeur des préoccupations des maires dans un contexte d’élections municipales. Deux ans plus tard, la crise énergétique accélérée par la guerre en Ukraine ouvre une période de fortes incertitudes pour l’avenir des communes. En effet, les conséquences financières de la facture énergétique mettent en péril l’équilibre budgétaire de plusieurs communes. Malgré le filet de sécurité et le dispositif « amortisseur électricité », les maires interrogés dans notre enquête expriment de fortes inquiétudes sur l’avenir immédiat de leur commune. Quelles sont les voies possibles d’action publique ? Sont-elles soutenables à plus long terme ? Autre source de préoccupation, le contexte démocratique du pays. Quelques mois après l’élection présidentielle qui a vu Marine Le Pen arriver en tête dans 20 462 communes (contre 11 624 pour Emmanuel Macron), près d’un maire sur deux observe un durcissement des opinions politiques. La polarisation de l’espace politique en trois blocs (extrême-gauche, bloc central et extrême-droite) débouche sur une plus grande difficulté des citoyens aux opinions opposées à discuter entre eux. Ce durcissement, sans être la seule explication, va de pair avec le maintien à des niveaux élevés de violences physiques ou symboliques portées à l’endroit des maires. Enfin, sur le terrain des relations entre les communes et l’État, le déplacement du président de la République le 10 octobre à Château-Gontier en Mayenne a été l’occasion pour ce dernier d’affirmer l’ouverture d’un nouveau chapitre de la décentralisation. Sans que le calendrier ne soit encore connu, Emmanuel Macron a semble-t-il anticipé ce que l’enquête 2022 AMF-CEVIPOF a pu mesurer : près de 75% des maires interrogés souhaitent un renforcement des libertés locales par une autonomie plus forte en matière de compétences et de fiscalité.

Note de synthèse 2021 :
La France, ses maires et ses territoires
Depuis plus de 20 ans, la confiance des Français envers leur maire ne cesse de se maintenir à des niveaux élevés (environ 70 %). Comparé au capital de confiance dont disposent les représentants nationaux (députés, sénateurs, membres du gouvernement ou président de la République), les maires et leurs équipes maintiennent une démocratie locale bâtie sur un lien de confiance résilient entre représentants et représentés. On peut y voir une forme de résistance tant le modèle de démocratie représentative est de plus en plus contestée, en France et plus largement dans le monde entier. Le mouvement des Gilets jaunes en a constitué un point d’orgue avec une demande de moins de verticalité, une opposition à un pouvoir trop centralisé, un appel à des formes de démocratie plus directe (à travers le référendum d’initiative citoyenne), ou encore une dénonciation d’une démocratie de la mal-représentation.

Enquête juillet 2021 :
Retour sur la crise sanitaire vécue dans les territoires
En juillet 2019, lors de la première enquête auprès des Français sur leurs perceptions et représentations du rôle des équipes municipales, un fort besoin de « communalité » était apparu. Si le maire émergeait comme l’acteur politique incontournable au plan local, son rôle bien qu’indispensable n’apparaissait pas toujours clairement auprès des citoyens quant à son champ d’intervention. La crise sanitaire, qui a bousculé le déroulement des élections municipales de 2020, n’a pas apporté une meilleure clarification du rôle des maires : tributaires des Agences régionales de santé, ils ont dû répondre aux appels de leurs administrés sans pour autant se substituer à l’État et ses représentants dans leur champ de compétence. L’épidémie causée par le coronavirus a modifié les rapports du contrat social sur le terrain des libertés, interrogé le degré de cohésion d’une société confinée de longues semaines et confirmé le civisme des Français. Elle a aussi mobilisé voire réquisitionné les équipes municipales pour suppléer un appareil d’État impréparé à l’ampleur du choc et aux nombreuses réponses d’intervention à concevoir. Si le maire est l’interlocuteur politique de proximité par excellence, celui qui fait vivre l’esprit décentralisateur de la démocratie, les Français n’ont jamais réellement eu l’occasion de débattre des enjeux de l’organisation politique et administrative du territoire depuis les lois de décentralisation de 1982. Or, la crise sanitaire a agi comme un puissant révélateur d’une centralisation excessive de la décision publique, une absence de culture politique de la décentralisation ou de la différenciation et une incapacité pour les citoyens àattribuer la responsabilité des décisions aux acteurs concernés. Dans le cadre de l’Observatoire de la démocratie de proximité, à l’initiative et en partenariat avec l’AMF, le CEVIPOF a conduit une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 10 105 Français pour comprendre la manière dont les Français ont vécu la crise sanitaire, comment ils ont pu apprécier le rôle de leur maire (et des équipes municipales), quels sont les ressorts de la confiance accordée aux édiles, et comment l’avenir des territoires de vie peut s’engager de manière harmonieuse entre une aspiration au respect du principe d’égalité républicaine mais également à davantage d’efficacité publique.

Enquête novembre 2020 :
Municipales 2020 : une élection si particulière
Prévues les 15 et 22 mars 2020, les élections municipales se sont finalement tenues le 15 mars et le 28 juin. Jamais une élection locale n’avait dû être interrompue pour une si longue période. La crise COVID-19 a eu pour premier eff et tangible de suspendre nos institutions démocratiques locales. La décision de reporter le second tour a été prise à la suite du record d’abstention pour une élection municipale (44,7 % au premier tour) et de l’accélération du nombre de personnes infectées par le coronavirus à cette période. L’installation des nouveaux maires a eu lieu au cours des mois de juin et juillet 2020. Ce sont donc bien deux catégories de maires distinctes qui ont eu la charge de gérer les conséquences de la crise sanitaire au cours du printemps. D’une part, les maires sortants réélus dès le 15 mars qui ont continué de gérer l’urgence sanitaire et d’autre part, les maires sortants battus qui n’ont pu céder immédiatement leur fauteuil et ont dû prolonger leur mandat de trois mois. Bien que mobilisés pour répondre aux demandes des citoyens, des entreprises et des associations, ils ont dû parfois composer avec les tensions liées au verdict des urnes. Il existe enfi n une troisième catégorie de maires : ceux qui n’étaient pas candidats à leur propre succession et qui ont eu, eux aussi, à assurer cet intérim démocratique. La mobilisation des équipes municipales, pendant le printemps et de nouveau depuis la recrudescence du virus en septembre 2020, a tantôt mis en avant la parfaite coordination entre les services déconcentrés de l’État et les maires et tantôt réveillé le spectre d’une vision jacobine de la gestion de crise. C’est dans ce contexte que la quatrième enquête de l’Observatoire de la démocratie de proximité, conduite par Martial Foucault, livre plusieurs enseignements sur le profi l sociodémographique des nouveaux maires élus, leur trajectoire avant d’occuper cette fonction mais également sur leur état d’esprit et leur regard sur la gestion de la crise COVID-19.

Enquête novembre 2019 :
Des maires plus combatifs à quatre mois des élections municipales
À quatre mois des prochaines élections municipales, le climat politique local s’est légèrement amélioré par rapport à la même période de l’an passé. Il faut rappeler qu’en octobre 2018 la relation entre les maires et les représentants de l’État s’était profondément abîmée. Depuis, la révolte inédite des Gilets jaunes a forcé l’exécutif à réagir en plusieurs temps. L’une des réponses a été l’organisation du Grand débat national pour réinstaller le président de la République au coeur des territoires. Emmanuel Macron a décidé de s’impliquer personnellement lors de quatorze débats, dont six avec les maires. Et c’est d’ailleurs, symboliquement, devant 600 élus normands réunis dans le gymnase de la commune de Grand Bourgtheroulde que le Grand débat national a été lancé. Au terme de cette séquence, le clivage entre une France d’en haut incarnée par des élites éloignées des réalités territoriales (fracture numérique, mobilités, déserts médicaux et éducatifs…) et une France d’en bas représentée par des maires aux capacités d’action publique limitée ne s’est pas refermé. Actuellement discuté au Parlement, le projet de loi Engagement et proximité porté par Sébastien Lecornu, ministre chargé des Collectivités territoriales, propose des éléments de réponse à ce que nous avions pu identifier, lors de l’enquête d’octobre 2018, comme sources d’insatisfaction des maires, en particulier autour des relations entre les communes et leur intercommunalité. Dans le cadre de l’Observatoire de la démocratie de proximité, à l’initiative et en partenariat avec l’AMF, Martial Foucault a conduit une enquête auprès de l’ensemble des maires de France pour suivre et mieux comprendre leur état d’esprit à quelques semaines du scrutin municipal de mars 2020. La décision de se porter de nouveau candidat est analysée selon la taille des communes, l’ancienneté électorale mais aussi à travers les conséquences de cet engagement au sein de la sphère personnelle et familiale. Enfin, l’enquête consacre une place importante aux formes de bilan que les maires dressent à l’issue de cette mandature 2014-2020.

Enquête juillet 2019 :
Les attentes des Français vis-à-vis de leurs maires : proximité et reconduction
La France des territoires est-elle en crise ? La crise des Gilets jaunes et les fortes mobilisations autour de ronds-points au cours des mois de novembre et décembre 2018 ont révélé les difficultés qu’éprouve une part de la population quant à l’accès à un certain nombre de services publics locaux. Les milliers de réunions locales tenues durant le Grand débat national ont rappelé l’importance de compter sur les médiations municipales pour consigner la parole des citoyens mais aussi renforcer le lien démocratique entre les Français et leurs édiles municipaux, souvent en première ligne. Dans ce contexte de sortie de crise et à quelques mois des prochaines élections municipales, de nombreuses questions restent toutefois en suspens. Dans le cadre de l’Observatoire de la démocratie de proximité, à l’initiative et en partenariat avec l’AMF, le CEVIPOF/SciencesPo a conduit une enquête auprès d’un échantillon représentatif de 15 308 Français pour connaître leurs attentes ,en vue des prochaines échéances électorales, comprendre le contexte socio-économique local dans lequel les administrés jugent leur maire, et étudier les déterminants du bilan des exécutifs municipaux.

Les Français satisfaits des communes rurales
L’enquête menée par le CEVIPOF pour le compte de l’AMF auprès de 15 308 Français de métropole vient renverser certaines idées reçues concernant la fracture territoriale. L’explication la plus courante du mouvement des gilets jaunes est d’en revenir à la géographie pour montrer cartes en main que les périphéries rurales, de plus en plus dépourvues de services privés ou publics, s’opposent désormais à des agglomérations métropolitaines attractives qui concentrent les richesses et sont propices à la gentrification, autrement dit à l’embourgeoisement. On est cependant passé trop vite du constat à l’évolution sociale, du fait géographique à l’intention culturelle assumée. Au terme de ce raisonnement, les métropoles ont été présentées comme des centres qui attirent toutes les convoitises, notamment les jeunes diplômés ouverts sur le monde, alors que le rural ne serait plus qu’un espace de relégation pour des personnes qui n’auraient pas la possibilité d’aller ailleurs. Si l’absence de services de proximité en milieu rural est bien confi rmée par l’enquête, celle-ci ne produit cependant pas une désaff ection pour la campagne. Le rural reste très demandé alors que les grandes villes ne font plus rêver et constituent des destinations imposées par leur off re d’emplois ou leurs ressources éducatives. Bien plus, c’est toujours en milieu rural que le niveau de satisfaction à l’égard des élus est le plus élevé alors que le bilan des équipes municipales dans les grandes villes est bien plus faible. Cette note présente les caractéristiques les plus remarquables qui distinguent dans l’enquête les communes rurales des autres communes.

Enquête novembre 2018 :
Les maires de france : entre résignation et incertitude
Cette analyse de Martial Foucault, professeur à Sciences Po et directeur du CEVIPOF, présentée à l’occasion du 101e Congrès de l’AMF, confirme que les maires sont inquiets et, pour beaucoup, touchés par une certaine lassitude. Ce qui se traduit dans l’un des chiffres les plus spectaculaires de cette enquête : un maire sur deux ne compte pas se représenter en 2020 – proportion qui atteint même 55 % dans les plus petites communes. À partir du fichier des maires de l’AMF, une enquête comprenant 63 questions a été administrée en ligne par le CEVIPOF entre le 12 octobre et le 3 novembre 2018. Envoyée auprès de 35 357 maires, le taux de réponses s’établit à 13 % (soit 4 657 réponses complètes de maires) et 20 % si l’on tient compte des réponses incomplètes (soit 7 141 maires). La représentativité de l’enquête est assurée par une proportion équivalente de maires répondants dans chacune des strates de population des communes françaises. L’enquête comportait trois volets ayant trait à l’environnement de travail du maire, à son état d’esprit, aux relations avec d’autres structures de gouvernement et à la position du maire vis-à-vis de certaines réformes engagées par l’État.

Les maires des communes de moins de 500 habitants
Le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) a réalisé, en coopération avec l’AMF et à sa demande, une seconde enquête portant spécifiquement sur les maires des communes de moins de 500 habitants, dans le cadre de l’Observatoire de la démocratie de proximité. En 2018, les communes de moins de 500 habitants étaient au nombre de 18 547, ce qui représente 52,3 % de l’ensemble des communes de France. L’enquête réalisée pour l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité a permis d’obtenir les réponses complètes de 2 145 maires de communes de moins de 500 habitants, soit un échantillon de 11,5 %, base sur laquelle cette première analyse est établie. On considère ici que les communes de moins de 500 habitants sont, pour l’essentiel, de nature rurale, ce qui est très largement vrai, sous condition d’études ultérieures qui viennent en préciser davantage le contour. Cette analyse de Luc Rouban porte plus spécifiquement sur les réponses des 2 145 maires de communes de moins de 500 habitants.

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